Traitements lunettes-lentilles

LUNETTES

Au stade précoce (Stade I), les lunettes peuvent corriger la myopie et l’astigmatisme de façon satisfaisante


LENTILLES

  • Il existe aujourd’hui de plus en plus d’options de lentilles de contact pour kératocône.
  • Elles permettent de corriger la plupart des patients souffrant du kératocône (Stade I-II–III)
  • Le spécialiste (ophtalmologue – contactologue) décidera du type de lentilles de contact le mieux adapté à chaque personne, souvent après plusieurs essais et adaptations. Les lentilles pour kératocône sont en effet souvent des pièces uniques, réalisées sur mesure, qui doivent être régulièrement adaptées pour suivre l’évolution de la maladie. Au début, plusieurs séances d’essai sont nécessaires. Le confort étant d’autant meilleur que la lentille suit au plus près les courbures cornéennes.

Les lentilles souples, parce qu’elles épousent la forme de la cornée et suivent donc sa déformation. Elles sont moins fréquemment utilisées par les patients atteints de kératocône plus avancé. Néanmoins, ces lentilles peuvent corriger des astigmatismes même assez forts. Leur avantage principal est leur grand confort.

Les lentilles de contact cornéennes semi-rigides restent l’option de choix. Comme elles sont perméables au gaz, elles assurent une bonne oxygénation de l’œil. Les larmes qui se forment entre la lentille et la cornée aplanissent les irrégularités de la cornée et permettent d’obtenir une vision claire. Le confort n'est cependant pas toujours possible à obtenir.

Une combinaison de lentilles, le « piggy-back », consiste à adapter une lentille souple (lentille « porteuse », plus confortable) à laquelle on superpose une lentille rigide (lentille de correction). Cette technique est surtout utilisée sur des cornées délicates et sensibles aux poussières, pour lesquelles le port de lentilles rigides est peu confortable.

Les lentilles hybrides ou composites sont des lentilles de contact avec un noyau central rigide et une périphérie souple qui allient qualité optique de la lentille rigide et confort de la souple. La fabrication d’une telle lentille est très complexe (problèmes de reproductibilité, de résistance mécanique et de soin) et la perméabilité à l’oxygène est insuffisante. Ce type de lentilles n’est donc pas répandu à grande échelle.

Les lentilles sclérales sont des lentilles de contact de grand diamètre, qui ne reposent pas sur la cornée mais sur le « blanc » de l’œil (sclérotique). Utilisées dans les années 1950, elles ne sont qu’exceptionnellement utilisées actuellement en raison de leur très grande taille et de l’aspect de gros œil qu’elles donnent (œil exorbité). Ces inconvénients constituent souvent un frein psychologique pour les malades qui ne souhaitent pas que les lentilles se remarquent trop. Néanmoins, les lentilles sclérales peuvent être indiquées dans certains cas particuliers.

Enfin, chez une minorité de patients, il arrive qu’une bonne vision ne soit plus possible même avec des lentilles de contact (stade IV), soit à cause de l’opacification du sommet du cône (présence de cicatrices sur la cornée) soit parce que le port des lentilles devient insupportable (douleur, gêne). Dans ces cas (environ 10% des personnes atteintes), seule une transplantation (greffe) de cornée peut restaurer une vision acceptable.

Kirkness C.M., Ficker L.A., Steele A.D., Rice N.S. The success of penetrating keratoplasty for keratoconus. Eye. 1990;4:673–688.

Jhanji V, Sharma N, Vajpayee RB, Management of keratoconus: current scenario. Br J Ophthalmol. 2011 Aug; 95(8):1044-50.

Mise à jour: Octobre 2017